Des livres

 

Des livres :

                                                                       2012

2003 (traduction en portuguais-Brésil)

2002

Il existe aujourd’hui, en Amérique latine, d’importants mouvements sociopolitiques qui s’emploient envers et contre tout à réinventer les possibles. Prenant appui sur des reportages qu’il a effectués récemment, l’auteur témoigne ici de la réalité vivante de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), des zapatistes du Chiapas au Mexique, du Mouvement des sans-terre du Brésil et, enfin, des expériences participatives de la mairie de Porto Alegre, dans ce même pays. De ces mouvements pourraient peut-être émerger, là-bas comme ailleurs, des pratiques et discours de gauche qui soient à la hauteur des enjeux contemporains.

À la fois enquête et essai, ce livre révèle et aide à comprendre des mouvements sociaux qui dessinent des pistes d’avenir prometteuses, allant dans le sens d’un renouvellement et d’un approfondissement de la démocratie politique. Une démocratie nouvelle, conçue et vécue en rupture avec le parlementarisme, mais aussi avec le regard qu’avait jusque-là porté la gauche sur cette question.

Rappelant que les seules batailles perdues d’avance sont celles que l’on ne mène pas, Pierre Mouterde signe ici un ouvrage prodigieux dans lequel s’entrelacent de manière poétique convictions, espoirs et intelligence.


TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE par Michael Löwy

INTRODUCTION La fin des utopies : la crise !

CHAPITRE PREMIER : La gauche, quelle gauche ?

CHAPITRE II : Haïti; Pièges de toujours, pièges d’aujourd’hui ?

CHAPITRE III : Équateur; Les grands oubliés de l’Amérique

CHAPITRE IV : Mexique (Chiapas);La voix qui fait naître d’autres voix

CHAPITRE V : Brésil; La force d’un mouvement en marche

CHAPITRE VI : Porto-Alegre; La démocratie sens dessus dessous

CONCLUSION Du fil de l’histoire aux défis du futur

POINTS DE REPÈRES CHRONOLOGIQUES

BIBLIOGRAPHIE

1998 (traduction en espagnol aux éditions de LOM (Santiago du Chili)

2011

Dans un langage clair et sous une forme concise, cet essai cherche à faire le point sur la débâcle financière et économique que nous avons connue ainsi que sur la façon dont elle continue à nous toucher, au Québec comme ailleurs. Il tente en outre de faire apercevoir comment la gauche pourrait affronter les formidables défis que cette crise a fait si brutalement resurgir devant nous. Il montre que cette dernière trouve son origine, non seulement dans les excès du mode de régulation néolibéral, mais aussi dans ceux du « capitalisme historique » qui, s’il s’est avéré capable au fil du temps, de repousser ses contradictions les plus manifestes, n’en finit pas de les accumuler en ses flancs sous forme de périls grandissants. D’où la nécessité de s’atteler à des question peu abordées et pourtant décisives : à quelles conditions il serait possible de sortir du « capitalisme historique » et quelles seraient les contre-stratégies pour y parvenir ? Cet essai nous propose ainsi des pistes de réflexion qui ne manqueront pas de susciter débats et prises de position et intéresser tous ceux et celles qui, en ce début de vingt et unième siècle, ont le coeur à gauche et aspirent à un autre monde possible.


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2002 (en collaboration avec Jean-Claude Saint-Onge)

"La seule responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits", écrivait en 1970 l’économiste néolibéral Milton Friedman, ajoutant que celle-ci n’a donc pas à se préoccuper du bien-être de la population.


Trente ans plus tard, la montée fulgurante de l’Action démocratique du Québec sur la scène politique a de quoi inquiéter quiconque se préoccupe du bien commun. À l’instar du patronat, le parti de Mario Dumont affirme que la bonne santé économique d’un pays dépend du faible niveau d’intervention de l’État, cela permettant au secteur privé d’étendre son emprise. Tout en prétendant "faire de la politique autrement", avec un programme comportant de nombreux éléments racoleurs pour la classe moyenne, l’ADQ propose des changements qui auraient notamment pour effet de redistribuer la richesse... en faveur des mieux nantis.


Le succès de l’ADQ repose certes sur un mécontentement généralisé et sur un désir de changement, mais résulte aussi d’un vide politique dont le déclin du Parti québécois, l’opportunisme du Parti libéral et la peine qu’a la gauche à se reconstruire sont des symptômes évidents.


Voici donc un outil pour tous ceux qui cherchent à comprendre la nouvelle dynamique de la politique québécoise et qui ne désespèrent pas de lui voir prendre un autre cours.

2008 (ouvrage collectif)


Que signifie être de gauche aujourd’hui ? Où en est la gauche contemporaine et comment la renouveler, tisser des liens, convaincre ? Comment enfin proposer une réelle alternative au néolibéralisme ? Finalement, pourquoi au Québec, l’avenir serait-il à gauche ?

Avec pour horizon celui du Québec contemporain, ce livre veut faire connaître à un large public la pertinence et la richesse des idées qui, aujourd’hui, animent la gauche en marche du Québec ; cette gauche qui depuis quelques années n’a cessé de repenser, de réactualiser, les fondements mêmes de son intervention. Les auteurEs ont voulu tracer des points de repère, nommer le nouveau, en somme définir ce chantier de rêves, de doutes et de certitudes à partir duquel la gauche du Québec cherche à se reconstituer.

Claude Vaillancourt montre comment la distinction gauche/droite pose problème, exige qu’on la repense. Pierre Mouterde expose la pertinence du projet sociopolitique de la gauche en le replaçant dans une perspective historique de longue portée, permettant d’en apprécier les indispensables legs, comme les réactualisations nécessaires. De son côté, Valérie Guilloteau, écho sans doute de nouvelles sensibilités, cherchera à fonder la nécessité de la politique de gauche à partir de la notion même d’individu, de sa reconnaissance pleine et entière et de l’exigence de son affirmation autonome. Jacques B. Gélinas nous ramène à la réalité québécoise en montrant comment le PQ a viré à droite dans les années 1980, et comment d’authentiques perspectives de transformations sociales se trouvent fort loin du virage néolibéral qu’il a si clairement opéré. Ce qui permet à Françoise David et Amir Khadir de nous montrer en quoi le projet de Québec solidaire pourrait devenir une alternative sociopolitique pour le Québec contemporain. Gabrielle Gerin prolonge leur réflexion en soulignant quelques-unes des conditions obligées à partir desquelles un tel parti redeviendrait synonyme d’espoir. De son côté, Marco Silvestro insiste sur la nécessité d’opter pour des transformations radicales. D’autant plus qu’avec la montée en force du néolibéralisme, les choses ont bien changé. Point de vue que partageraient Diane Lamoureux et Lorraine Guay elles qui privilégient les mouvements sociaux et la vigilance citoyenne et l’idée de changer le rapport au pouvoir pour changer les rapports de pouvoir. Robert Jasmin nous rappelle comment la réflexion de gauche a été profondément remodelée par le mouvement altermondialiste, nous ouvrant ainsi à un véritable champ de possibles à l’échelle du monde. Même chose pourrait-on dire avec l’irruption de la question écologiste au coeur du discours de gauche. Serge Mongeau s’attarde sur cette problématique et nous indique comment elle nous oblige à modifier toutes nos habitudes de pensée, présentant l’idée d’une société fondée sur la décroissance. Raymond Favreau complète cette approche en l’opposant à la notion plus classique de développement durable. 

À y jeter un coup d’oeil rapide, toutes ces contributions pourront paraître passablement diversifiées. Elles indiquent cependant assez bien autour de quelles grandes lignes de partage la gauche cherche à se définir et surtout à quels nouveaux défis elle se trouve confrontée.

Car l’organisation de la mondialisation néolibérale et ses effets en chaîne à l’échelle de la planète entière, obligent la gauche à repenser et questionner les traditions à partir desquelles elle s’était jusqu’à présent constituée. Et ce n’est pas une mince tâche que rester, tout à la fois, fidèle à des valeurs données et de se donner les moyens de les actualiser en fonction même des exigences des temps présents.


1996 (en collaboration avec Christophe Wargny)

Apre bal, tanbou lou : «après la fête, les tambours sont lourds». C’est par cette phrase chargée de menace qu’en décembre 1990, l’ambassadeur américain accueillit l’élection en Haïti de Jean-Bertrand Aristide, prêtre et théologien de la libération. Dans ce pays ravagé par des années de dictature et de misère, la voix du peuple obtenait satisfaction pour la première fois.

Climat de détente internationale oblige, les États-Unis ont tout d’abord paru soutenir le processus de démocratisation. Mais la réalité, tout au long de ces années de transition difficile, est beaucoup plus complexe. De manière très fouillée et rigoureuse, mais dan sun récit vivant et coloré, Pierre Mouterde et Christophe Wargny ont démêlé l’écheveau complexe des doubles jeux : celui de la CIA, des officiels américains et des organismes internationaux, mais aussi des intérêts économiques et du Vatican.

Ce décalage entre discours des droits de l’homme et déstabilisation sournoise, sur fond de dénuement et de violence mais aussi d’immenses espérances, est exemplaire de la situation de bien des pays pauvres d’aujourd’hui.


2009

Ces dernières années, la philosophie est soudainement redevenue à la mode. En quête de sens, de spiritualité, nous nous tournions vers elle, quitte à ne considérer que son côté « philo-pop » trop souvent centré sur l’individu. Et pourtant, dans cette période d’incertitudes et de basculement du monde, est-il possible de repartir des fondements de la philosophie pour penser une action politique ? Sur quel héritage pouvons-nous nous appuyer pour réinterroger notre conception du monde ?

Faisant suite à ses deux précédents ouvrages, Pierre Mouterde poursuit sa réflexion autour des fondements de l’action politique, en puisant cette fois-ci aux sources de la philosophie pour repenser notre société. En effet, nous sommes confrontés aujourd’hui, tout à la fois à une économie et une technologie extrêmement puissantes, et à la plus totale impuissance sociale, politique et culturelle. C’est dans cette tension entre puissance/impuissance que nous nous débattons à la recherche de repères et de solutions.

En étudiant les différents héritages et courants philosophiques passés, il réactualise certaines figures du savoir pour revendiquer une philosophie ancrée dans la vie. Il s’agit ainsi de recenser ce qui pourrait nous unir et nous redonner le goût d’agir ici et maintenant ; il s’agit aussi surtout de penser la connaissance dans son rapport à l’action.

Mouterde revisite certains penseurs, propose des balises conceptuelles, des problématiques fondamentales afin de définir ce que pourrait être une philosophie commune, une pensée collective qui nous aiderait à vivre et à affronter les « défis des temps présents ». Pour l’auteur, il est primordial de penser ce monde dans une perspective d’interactions sociales, d’enjeux collectifs et de sortir de l’individualisme prôné par le modèle néolibéral. Dès lors, l’auteur pointe cinq préoccupations majeures et en esquisse les enjeux philosophiques : la montée des inégalités, la rupture des équilibres écologiques, l’appauvrissement des « productions culturelles et symboliques » au profit des techno-sciences, le retour de la guerre « infinie » comme mode de résolution des conflits et l’étiolement des espaces de liberté individuelle.

S’appuyant sur Arendt, Benjamin, Gramsci, Rancière et Foucault, Pierre Mouterde préconise une philosophie ancrée dans le présent et soucieuse tout à la fois d’action et d’émancipation.

C’est en s’appuyant sur la philosophie que les humains pourront renouer avec une puissance perdue et pourront enfin « imaginer un monde dans lequel- selon la belle formule zapatiste-tous les mondes peuvent être contenus ».
Si vous vous demandiez encore à quoi sert la philosophie, voici un livre qui nous montre son rôle indispensable.


2005


Destiné aux militants sociaux et politiques qui désirent réfléchir sur leur engagement, aux citoyens qui s'interrogent sur l'opportunité de s'impliquer dans des actions collectives, aux chercheurs et étudiants qui s'interrogent sur la fécondité pratique des apports intellectuels majeurs du dernier siècle, cet essai est un indispensable outil pour tous ceux et celles qui souhaitent des transformations sociales et politiques majeures et s'intéressent au renouvellement de la pensée de gauche, au Québec et ailleurs dans le monde. L'ouvrage se veut, comme le dit l'auteur « une tentative critique, celle de passer au crible de la critique rationnelle, l'héritage d'une certaine gauche, afin de saisir chez elle ce qui résisterait au temps et permettrait de faire face aux exigences de la situation d'aujourd'hui. »


Impliqué dans l'action militante en Amérique latine et au Québec aussi bien que dans l'analyse des grands textes de la pensée politique, l'auteur revalorise l'idée d'histoire et celle de démocratie, réconcilie les préoccupations d'émancipation individuelle et d'éthique avec les luttes collectives, reconnaît l'apport majeur des mouvements ancrés dans la société civile. Mais il démontre éloquemment aussi que la lutte classique pour le pouvoir d'État reste un élément clef de la stratégie du changement social.

1995

LES MOUVEMENTS SOCIAUX AU CHILI 1973-1993

Patrick Guillaudat et Pierre Mouterde - Préface de Michaël Lowy

Recherches et documents Amériques latines

HISTOIRE AMÉRIQUE LATINE Chili


Ce livre fait le bilan de 20 ans d'histoire chilienne. Après le traumatisme de l'échec de l'Unité populaire et son onde de choc à travers tous les continents, il est indispensable de replacer le Chili actuel dans une perspective historique. D'autant que ces 20 dernières années constituent une rupture avec le passé : rupture politique, sociale, culturelle même. Si la férocité de la dictature de Pinochet est connue de tous, les transformations en profondeur qu'a connues le Chili le sont beaucoup moins. L'ultralibéralisme a radicalement modifié le pays, en démantelant les acquis sociaux et l'industrie nationale, en transformant le Chili en libre-service. A travers les luttes de tout un peuple, nous voyons dans ce livre se dessiner le Chili de demain. Mais les séquelles sont nombreuses, tant au niveau des droits humains qu'au niveau du "déficit social". Ce sont les défis des prochaines années que les mouvements sociaux devront relever


1988


Éloquent hymne à la vie, ce voyage à travers le Chili des années 80. Dans les actes et les espoirs de chacun planent à chaque instant l’ombre du dictateur et de ses commandos de mort, le souvenir des amis tombés depuis le matin du 11 septembre 1973.

Santiago est le théâtre de cette vie multiple, où la crainte est présente à chaque pas, où la colère et la force s’expriment en des milliers de voix au détour d’une manifestation sportive ou à la suite d’un des crimes de la dictature.

L’oeil du journaliste narrateur, au départ celui d’un voyeur, devient vite sensible aux hommes et aux femmes qu’il a appris à découvrir derrière la froideur des dépêches annonçant disparitions et assassinats.

De ce regard, Nicolas Siterre a fait «un roman sur lChili, ou peut-être une chronique, celle d’un automne à Santiago, avec une poignée de personnages et toute leur vie au dedans».


1987

Lettres du Sud de l’Amérique : depuis Mexico, le Nicaragua, le Pérou et le Chili... des lettres envoyées à Gilda, fameuse radio alternative parisienne... des lettres courtes, documentées, imagées, personnelles, rédigées aujour le jour par un professeur de CEGEP de la réfion de Québec, lors d’un voyage d’études qu’il fit en Amérique latine... des lettres écrites pour mieux faire percevoir ce qu’il en est des luttes, des drames et des espoirs de ce sud de l’Amérique.. une osrte d’appel à la solidarité.

L’auteur qui depuis plusieurs années milite tant dans le milieu syndical que dans celui de la solidarité internationale, a eu l’occasion de faire divers voyages à l’étranger à titre de correspondant ou de chercheur... C’est pendant près de neuf mois, au cours del’année 85, qu’il effectua ce long séjour en Amérique latine. Outre de nombreux articles et compte rendus de voyages, il est l’auteur d’un essai autobiographique sur le service militaire français et s’apprête à publier une chronique romancée sur le Chili d’aujourd’hui...

«Il y a dans ces pages des notes savoureuses, des rafales frémissantes de tristesse, des paragraphes qui soudain inondent d’espérance, un somme une tranche de vie qui palpite,originale, libre de préjugés...» Patricio Manns


1980


L’engrenage dans lequel se trouve happé un jeune appelé et la façon dont il vit, non seulement dans la caserne, mais aussi dans tous ses rapports affectifs.

Nicolas Siterre ne s’est pas contenté d’écrire, il a lutté au sein même de l’armée. Plus que le récit de l,armée au jour le jour, ce livre est le premier témoignage de l’intérieur sur les comités de soldats.